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Histoire :

C'est au XIIe siècle au Japon qu'apparaît la première technique de papier marbré, le "SUMINAGASHI", littéralement "Encre noire qui flotte".

Dans un bac rempli d'eau, on laisse s'écouler quelques gouttes d'encre de Chine en alternance avec des gouttes de fiel de boeuf.

C'est en qualité d'agent mouillant que ce dernier est incorporé, il permet de densifier le bain et améliore la dispersion de l'encre.

Une fois ce voile déposé, il est mis en mouvement par le souffle du créateur.

Seule la pose d'une feuille de papier arrêtera cette onde en absorbant l'encre.

On retrouve au XVe siècle d'autres types de papiers marbrés en Perse qui se développeront sous l'empire Ottoman.

Il s'agît de "l'EBRU"* (Nuages) qui n'utilise plus des encres mais des couleurs à base de pigment.

Le caractère unique de chaque motif servait de fond pour la calligraphie et pouvait garantir l'authenticité de certains documents officiels, tels que les "Firmans" (décrets impériaux).

On retrouve un motif figuratif ** dans la composition des ebrus, qui favorise la perception d'un effet de profondeur dans l'oeuvre.

C'est au XVIe siècle que cette technique est importée en Europe sous le nom de "papier Turc" puis de "papier marbré".

C'est dans la reliure que sont employées les feuilles de papier marbré comme éléments décoratifs.

ils servent tout d'abord aux reliures luxueuses et tapissent les contreplats de ces dernières.

Le contreplat (ou contre-garde) est la partie intérieure des plats de la couverture d'un livre.

Au XVIIe siècle, le motif le plus répandu est "le petit peigne" (cf.ill 3) qui évoluera ensuite de la palme (feuille de chêne) au tourniquet (coquilles).

On utilisera au XIXe siècle ces papiers décorés comme page de garde volantes ou premier et dernier feuillet du bloc texte.

Leur fabrication sera mécanisée (procédé Putois) et bien que leur emploi soit très répandu dans l'univers de l'édition, ils seront abandonnés au cours du XXe siècle pour ne servir que dans des productions artisanales ou pour la  restauration.

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EBRU; FLEUR; PAPIER MARBRE
SUMINAGASHI; ENCRE DE CHINE; PAPIER MARBRE
PEIGNE; PAPIER MARBRE; MARBREUR

Inscrit en 2014  sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

** Exemple : La tulipe incarne l’amour de Dieu (cf.ill.2)

ill.3

ill.2

ill.1

PAPIER MARBRE MOTIFS PEIGNES
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